Boris Charmatz

La Ronde

Archive 2020
Danse
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Happening Tempête
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La Ronde

Programme détaillé :
herses
Extrait de herses (une lente introduction) de Boris Charmatz (1997)
Avec Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh et Johanna Elisa Lemke
Musique, Elegie de Stefan Fraunberger
(Album Quellgeister#3 - Bussd 2019)
socialclub
Conception, Boris Charmatz, Johanna Elisa Lemke et Asha Thomas
Avec Johanna Elisa Lemke et Asha Thomas
Musique, Fifth Worship II de Kali Malone
Ginger Jive
Extrait de Ginger Jive de Raphaëlle Delaunay (2009)
Avec Raphaëlle Delaunay et Asha Thomas
opus 111
Conception, Boris Charmatz, Raphaëlle Delaunay et Clément Delliaux
Avec, Raphaëlle Delaunay et Clément Delliaux – de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche
Musique, Sonata No. 32 in C Minor de Ludwig van Beethoven (Op. 111_ II. Arietta – Adagio – interprétée par Alexandre Tharaud)
je t’obéis
Conception, Boris Charmatz, Clément Delliaux et Florian Spiry
Avec, Clément Delliaux – de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche, Letizia Galloni – danseuse du Ballet de l’Opéra National de Paris et Florian Spiry – comédien de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche
Musique, Je t’obéis de Sexy Sushi
Kiss
D’après Kiss de Tino Sehgal (2003)
Avec, Letizia Galloni – danseuse du Ballet de l’Opéra National de Paris et Florian Spiry – comédien de la Compagnie de L’Oiseau-Mouche
Transmission, Frank Willens
Don Quichotte
Extrait de Don Quichotte de Marius Petipa, version Rudolf Noureev (1981)
Avec, Letizia Galloni et Axel Ibot – danseurs du Ballet de l’Opéra National de Paris
Musique, Ludwig Minkus
Arrangements, John Lanchbery
In the Middle Somewhat Elevated
Extrait (dernier duet) de In the Middle Somewhat Elevated de William Forsythe (1987)
Avec, Letizia Galloni et Axel Ibot – danseurs du Ballet de l’Opéra National de Paris
Musique, Thom Willems
againagain (en souvenir de Café Müller)
D’après Café Müller de Pina Bausch (1978)
Conception Boris Charmatz, Axel Ibot et Sigrid Vinks
Avec, Axel Ibot – danseur du Ballet de l’Opéra National de Paris et Sigrid Vinks
Musique, Toccata und Fuge ; de Stefan Fraunberger (Album Quellgeister#3 - Bussd 2019)
Amour (en hommage à Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant dans le film de Michael Haneke)
D’après Amour de Michael Haneke (2012)
Conception, Boris Charmatz, Johan Leysen et Sigrid Vinks
Avec, Johan Leysen et Sigrid Vinks
La Ronde : le jeune monsieur et la jeune femme
D’après Reigen de Arthur Schnitzler (1903)
Conception, Boris Charmatz, Johan Leysen et Marlène Saldana
Avec, Johan Leysen et Marlène Saldana
Noli me tangere
d’après Showgirl de Marlène Saldana et Jonathan Drillet
Conception, Boris Charmatz, Marlène Saldana et Frank Willens
Avec, Marlène Saldana et Frank Willens
Musique, Chasseur d’acide de Julia Lanoë (2021)
Contact Improvisation
Conception, Boris Charmatz, Samuel Lefeuvre et Frank Willens
Avec, Samuel Lefeuvre et Frank Willens
Musique, Titres 4 et 5 de l’album Mort Aux Vaches de Charlemagne Palestine
Improvisation
Conception, Boris Charmatz, Médéric Collignon et Samuel Lefeuvre
Avec, Médéric Collignon et Samuel Lefeuvre
Les cracheuses
Conception, François Chaignaud, Boris Charmatz et Médéric Collignon
Avec, François Chaignaud et Médéric Collignon
chant
Conception, François Chaignaud, Boris Charmatz et Salia Sanou
Avec, François Chaignaud et Salia Sanou
Otomo
Extrait de Con forts fleuve de Boris Charmatz (1999)
Avec, Djino Alolo Sabin et Salia Sanou
Musique - arrangements, Olivier Renouf, Otomo Yoshihide
Bataille
Conception, Djino Alolo Sabin, Boris Charmatz et Soa Ratsifandrihana
Avec, Djino Alolo Sabin et Soa Ratsifandrihana
Musique, Street Gully REMIX Ft. Tight Eyez de Tha iMAGE
Piano Phase
Extrait de Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich de Anne Teresa De Keersmaeker, Rosas (1982)
Avec, Anne Teresa De Keersmaeker et Soa Ratsifandrihana
Musique, Piano Phase de Steve Reich (1967)
Chaconne
Extrait de Partita 2 de Anne Teresa De Keersmaeker, Rosas (2013)
Avec, Boris Charmatz et Anne Teresa De Keersmaeker
Musique, Partita no. 2 in D minor de Johann Sebastian Bach (1717–20) interprété par Amandine Beyer (violon)
boléro 2
Extrait de trois boléros de Odile Duboc et Françoise Michel (1996)
Avec, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh
Musique, Boléro de Maurice Ravel (Orchestre symphonique de la RAI de Milan sous la direction de Sergiu Celibidache)

Conception, Boris Charmatz
Assistante chorégraphique, Magali Caillet-Gajan
Lumières, Yves Godin
Son, Olivier Renouf
Directeur technique, Eric Houllier
Régie générale, Fabrice Le Fur, François Aubry
Régie son, Perig Menez
Régie lumières, Nicolas Marc
Costumes, Marion Regnier assistée de Sarah Bruchet
Maquillage, Hisham Ababsa
Coiffure, Julien Parizet
Direction de production, Martina Hochmuth, Hélène Joly
Chargés de production, Florentine Busson, Briac Geffrault
Chargée de projet, Elodie Vitrano

Production Réunion des musées nationaux – Grand Palais et terrain
Coproduction le phénix scène nationale pôle européen de création et NEXT Festival ; Festival d’Automne à Paris ; Compagnie de l’Oiseau Mouche
Action financée par la Région Île-de-France
En collaboration avec le Festival d’Automne à Paris
Cet événement bénéficie du soutien exclusif de Chanel

terrain est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique et la Région Hauts-de-France.
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, terrain est associé à l’Opéra de Lille, à Le phénix, scène nationale (Valenciennes) et à la Maison de la Culture d'Amiens.
Boris Charmatz est accompagné par Charleroi danse – Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles de 2018 à 2021.

Remerciements, Salomon Bausch et Madeline Ritter-Pina Bausch Foundation, Irene Baumann, Rabih Beaini, Amandine Beyer, Pierre Boscheron, Michèle Delgutte, Olga Dukhovnaya, Aurélie Dupont, William Forsythe, Thierry Fouquet – Fondation Rudolf Noureev, Stefan Fraunberger, James Ginzburg, Thierry Guiderdoni, Michael Haneke, Veith Heiduschka, Christophe Ives, Polly Jackman, Eve Jaurena, Nora Lahlou, Anne Longuet Marx, Françoise Michel, Pascal Morand, Sophie Peltier, Marlene Ropac, Rosas, Gerhard Ruiss, Nathalie Sander, Alexandra Scott, Tino Sehgal, Alexandre Tharaud, Matthias Tronqual, Claire Verlet, Thom Willems, Frank Willens et Otomo Yoshihide.

France Culture est partenaire du Portrait Boris Charmatz

(Re)Voir : Reportage sur La Ronde - par Frédérique Cantu, JT Arte ici
(Re)Voir : Reportage sur La Ronde, 19/20, France 3 Île-de-France  ici
(Ré)Ecouter : Reportage sur La Ronde, Le 6/9, France Inter, ici
(Ré)Ecouter : "Boris Charmatz raconte Work de Charlotte Day Wilson", France Inter, ici
Ré)Ecouter : Boris Charmatz : La danse est le médium qui permet de réfléchir à comment vivre ensemble, Par les temps qui courent, France Culture ici
(Ré)Ecouter : Boris Charmatz, danser à ciel ouvert, La grande table culture, France Culture ici
« Dans l’espace de 13 500 mètres carrés, les plus grands interprètes dansent avec des artistes hors normes et revisitent des morceaux iconiques sortis de l’Histoire de Don Quichotte à Café Müller sans oublier Dirty Dancing » France Info
« Brillant danseur, il a hébergé tous les styles. Lâchez-le dans l’espace et le voilà qui dégoupille un flot de gestes classiques, contemporains, hip-hop, comme on surfe sur un champ de mines. » Le Monde
« Un hommage à ce chorégraphe français qui compte déjà vingt-sept ans de carrière et a défrayé la chronique dès la fin des années 1990 au festival Montpellier Danse avec sa danse brute, défricheuse et provocante, encourageant l’interprète à d’audacieuses improvisations. » Télérama
« L’immensité du lieu rend paradoxalement chaque geste émouvant. » Les Inrockuptibles
« François Chaignaud, danseur de l’extrême, a chaussé ses pointes de danse et arpente le centre du bâtiment. Le musicien Médéric Collignon l’accompagne à la trompette (…) A cet instant, Paris est presque redevenu une fête. » Les Inrockuptibles
« En parcourant le répertoire de Boris Charmatz, on constate qu’il dit beaucoup de notre époque, parfois même avant qu’elle ne s’en rende compte. » Les Inrockuptibles
« La Ronde enchante, brassant les styles, les âges et les formations ». Paris Match
« Boris Charmatz fait de son art un fantastique terrain de jeu, dont les limites sont toujours en mouvement, un inépuisable champ des possibles. L’artiste ne cesse de questionner sa pratique, de l’installer dans des territoires inédits. » The Art Newspaper
« Sur le béton brut, nous voyons passer, ébahis, des courts extraits de pièces célébrissimes, dansées par les meilleurs » Toute la Culture

En raison des conditions sanitaires, nous n'avons malheureusement pas pu accueillir de public dans le Grand Palais pour La Ronde le 16 janvier. Mais le spectacle a été filmé, et a fait l’objet d’une diffusion sur France 5, le 12 mars à 20h50, accompagnée d’un documentaire sur la conception du projet, qui a connu de nombreux rebondissements du fait de la pandémie. Happening Tempête est reporté les 12 et 13 juin 2021 dans le Grand Palais éphémère sur le Champ de Mars, où nous aurons le plaisir de vous accueillir.
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Pour l’événement qui célébrera le Grand Palais avant ses travaux de restauration, Boris Charmatz a imaginé La Ronde inspirée de celle d’Arthur Schnitzler.
Comment investir le Grand Palais, cette cathédrale profane bâtie pour l’exposition universelle comme un « Monument consacré par la République à la gloire de l’art français » ?

"Le Grand Palais est une cathédrale de la république. Même déserté au printemps de toutes ses activités, le lieu vide parlait encore. Il continue à résonner de sa longue histoire. Il me semble être un écrin gigantesque aux désirs les plus intimes. Comme on ne peut passer abruptement du confinement à la foule, j’ai imaginé une ronde, La Ronde. Arthur Schnitzler a écrit ce texte extraordinaire de couples enchaînés les uns aux autres au moment où se construisait le Grand Palais. En 1900, le lieu ouvre alors que Schnitzler publie à compte d’auteur son œuvre qui fera scandale, en raison de la thématique sexuelle... ou de la judaïté de l’auteur.
Fermeture autour de la figure du duo, et ouverture infinie de la chaîne qui déplace les corps, les transperce. Schnitzler dit crûment amour et sexe des personnages sociaux (la comédienne, le soldat, la prostituée, le comte...). Il invente un protocole du désir perméable, passé et transmis à l’autre, parfois dans la tension, dans l’absence de concordance. La dramaturgie de ce livre est déjà une danse où les couples jamais ne se referment mais toujours rencontrent l’autre. Le Grand Palais est démesuré, il est difficile d’imaginer là une demi-mesure. Soit on peut y déclencher une tempête avec 6 000 personnes en présence, soit le considérer comme un écrin et y déposer délicatement un joyau prosaïque : une chaîne infinie de duos dansants, chantants, parlants. Les corps bougent, se heurtent, s’embrassent, se quittent et pourtant restent, se lient dans l’espace mental, s’ancrent pour maintenir une continuité du vivant et du désir.
J’imagine une série de couples enchâssés, un paysage de duo dansants, parlants, chantants, avec des artistes hors normes, qui se suspendent au temps pour entretenir ce foyer plusieurs heures durant. Des morceaux iconiques sortis de l’Histoire (de Don Quichotte à Dirty Dancing en passant par Anne Teresa De Keersmaeker), des duos inventés pour l’occasion, des extraits de Schnitzler, des artistes qui ouvrent les sens et entraînent les visiteurs. Un événement dont la durée sera embrassée par tous, interprètes et public, dans un doux et long embrasement chorégraphique partagé.
Puis, avec le jour nouveau, le public sera invité à rejoindre un collectif de corps dans une tempête de gestes -isolés-. Un échauffement XXL. Un gigantesque atelier pour tous. Une performance fugace, avant la clôture pour travaux. Quand même. Une explosion d’amour pour la clôture du Grand Palais."

Boris Charmatz, juin 2020